mardi 4 mars 2008


Exposé :

Dar Ben Abdallah :

De la Demeure au Musée

Élaboré par Seifeddine Souli Encadré par : Dr. Fathiya Barouni

Année universitaire 2007-2008

I. Présentation

Cet exposé est dédié a présenter l’une des demeures les plus respectueux palais de la medina de Tunis qui est Dar ben Abdallah,

Cet exposé mettera au point les différents aspects historique, culturelles et architecturale de ce monument

Suite a la convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel » en 1972 qui définit dans son premier article que :

« Les monuments : oeuvres architecturales, de sculpture ou de peinture monumentales,
éléments ou structures de caractère archéologique, inscriptions, grottes et groupes d'éléments, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l'histoire, de l'art ou de la science,

Les ensembles : groupes de constructions isolées ou réunies, qui, en raison de leur architecture, de leur unité, ou de leur intégration dans le paysage, ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l'histoire, de l'art ou de la science,

Les sites : oeuvres de l'homme ou oeuvres conjuguées de l'homme et de la nature, ainsi que les zones y compris les sites archéologiques qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique. »

La Tunisie a signé cette convention le 10/03/1975 pour classer sept sites culturels tunisiens dans la liste du patrimoine mondiale, l’un de ces sites est la Médina de Tunis qui est inscrite depuis 1979, et donc tout les monuments, les site, les demeures, les places et les autres établissements qui appartiennent a la Médina de Tunis sont de l’ordre du patrimoine mondial, a par conséquence, le palis de Dar Ben Abdallah est classé aussi dans ce patrimoine.

II. Histoire

Dar ben Abdallah ou appelé aussi dar él kahia Ce palais, probablement du XVIIIe siècle, a été successivement la propriété de Haj Mohamed B. Ali al Bradaï al Kosantini vers 1211/1796. En 1801, le Kahia Soliman Hanafi l’achetait et épousa la princesse Lella Aziza, fille du souverain Hamouda Pacha al Husseïni (1196/1782 - 1229/1813). Bey de Tunis, qui le nomma, Kahia de l'Oujaq (officier ou chef Spaïhi).

En 1875, les descendants du Kahia vendaient leur palais aux enchères. Le palais dar ben Abdallah acquis par la suite par le Cheikh Mohamed Tahar B. Salah B. Abdallah, notable tisserand qui l'a habité jusqu'à 1317/1899. En 1905, le peintre Albert Aublet acheta Dar Ben Abdallah, attiré par les vieux quartiers historiques. Il procéda à l’importants aménagements dont probablement l’installation d’un mini-hammam dans l’une de ces maqsouras.

en 1941, la Direction de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts y installa l’Office des Arts tunisiens reprit continue les travaux des restaurations et d’aménagement au palais. Après l’indépendance, le Ministère des Affaires Culturelles transforme Dar Ben Abdallah en Centre des Arts et Traditions Populaires.

III. Architecture

Élément classique de l'habitation tunisoise (musulmane et juive), les chambres en T représentent une tripartition originale des espaces (en forme de T). Cela a l'avantage de ménager un espace central commun (kbu permettant la réception ou le séjour) et de part et d'autres des maksouras (annexes) pouvant assurer l'intimité des espaces de nuit ou d'hygiène comme les hammams. La hiérarchie de la société patriarcale a induit cette disposition où les trois générations (parents, enfants et grands parents) disposent d'une aile de la maison et se retrouvent dans le patio. Il est admis que l'appartement le plus luxueux soit situé directement face à l'entrée du patio.

La grande porte du palais ouvre sur une succession de chicanes dont l'articulation permet de préserver l'intimité du patio et de desservir l'étage des invités (Dar Dhiaf). Ces espaces sont richement revêtus de panneaux de céramique italianisante (facture du XIXe) que surmontent des stucs finement sculptés de calligraphies et de rinceaux. Des banquettes en pierres calcaires (kadhel) à claveaux noirs et blancs, recouvertes de nattes, permettaient au maître de maison de recevoir (négoces ou commerce) sans perturber la vie familiale

De part et d’autre de ce qbou s’ouvrent deux maqsoura ou chambrettes, dont l’usage varie selon les besoins : elles pouvaient servir de chambre d’enfant ou d’espace de rangement. Aux extrémités de la pièce, deux alcôves abritent des lits latéraux.


Pour accentuer l’intimité de cet espace, un dais de bois peint en rabaisse la hauteur sous plafond, alors que de lourds rideaux l’isolent du reste de la pièce. Au pied du lit, la banquette légèrement plus basse permet de se reposer, s’habiller ou de prendre le petit déjeuner.


Dans la maqsura de la "salle de la mariée" une belle collection de coffres, dit, par sa variété, l’importance de cet élément dans l’ameublement traditionnel tunisien.


Le décor de l’alcôve affiche une prédilection pour les glaces et les cristaux importés de Venise. Suspendues à hauteur du plafond, les glaces surmontent une étagère en bois peint sur laquelle sont disposés les collections de fioles et de vases, en cristal coloré.
Le grand lustre marque l’importance de cette alcôve réservée à la réception.

Outre les splendeurs habituelles — plafonds peints et grande fontaine en marbre à trois vasques superposés —, le palais a conservé son ancienne cuisine (dwyria). Organisée autour d'un deuxième patio aux belles proportions, elle est lumineuse et communique directement avec la rue Ben Abdallah, ce qui contraste avec les autres pièces relativement sombres et uniquement ouvertes sur le patio. On y découvre les ustensiles traditionnels en poterie, cuivre ou bois.

Le Dar Ben Abdallah jouit en outre d'un makhzen (anciennes écuries) reconverti en musée (outillage artisanal des chéchias) ainsi qu'une d'un vaste jardin d'inspiration andalouse (avec kiosque et fontaines) particulièrement riche.

IV. Musée

Ouvert en 1978, le musée retrace la vie quotidienne de la haute bourgeoisie tunisoise des XIXe et XXe siècles. Il se divise en deux grandes sections : l'une est réservée à la vie familiale avec les principaux événements et rites et l'autre est consacrée à la vie publique de la cité avec ses institutions (mosquées, souks et cafés). La vie économique est illustrée à travers les différents corps de métier. Ces évocations se font sous forme de quatre tableaux consacrés respectivement à l'homme, à la mariée, à la femme et à l'enfant (mannequins en costumes d'époque, meubles, jouets, bijoux et ustensiles domestiques).


Le visiteur découvrira le vrai visage Tunisois avec son passé, ses traditions, ses modèles de croyances et ses aspirations. Le musée comprend deux grandes sections, une réservée à la vie familiale avec les principaux événements, et les rites. Une deuxième section est consacrée à la vie publique de la cité, avec ses institutions, mosquées, marché, cafés, et surtout ses souks; la vie économique est évoquée à travers les différents corps de métier.

l'ENTRÉE:
La grande porte du musée ouvre sur une entrée, la driba, richement revêtue de panneaux de céramique et entourée de banquettes en maçonnerie, recouvertes de nattes. La driba ouvre sur deux sqifas, dans la première un panneau vitré, en face de la porte présente un plan du " Dar Ben Abdallah" et de son environnement, dans la deuxième un autre panneau porte un texte se rapportant à l'histoire de Tunis

SALLE de l'enfance:
En face de la porte d'entrée, le qbù ou alcôve, présente une scène de la maîtresse brodeuse, enseignant la brodrerie à deux fillettes. Dans l'aile droite, trois vitrines exposent des costumes traditionnels. Dans la maqsùra à droite, une grande vitrine renferme des jouets traditionnels des petites filles. Dans l'aile gauche, la layette du nouveau-né est repartie sur 3 vitrines où sont exposés plusieurs modèles de costumes de cérémonies traditionnelles . Dans la Maqsùra à gauche , une série de plantes médicales utilisées par les femmes
.
SALLE de 19ème siècle :
Une salle qui présente toutes les activités traditionnelles de la femme dans sa vie quotidienne à Tunis au 19ème siècle ( broderies , tissage des ceintures ou le tricotage des chéchias) avec l'exposition des pièces du costume traditionnel féminin du 19ème siècle dans trois vitrines.

SALLE de mariage :
Une salle réservée aux cérémonies de mariage en Tunisie ( bijoux, vêtements, les accessoires de toilette de la mariée , des poudriers, des peignes et des miroirs ....)

SALLE de l'homme :
Une salle qui présente les types de costumes masculins propres à chaque catégorie sociale à l'occasion d'une demande de mariage. Les particularités vont de la couleur de la jebba ax motifs qui la décorent en passant par la manière, plus ou moins élaborée, d'enrouler le turban. Dans une autre partie on a l'exposition des objets d'usage quotidien utilisés par l'homme ( des encriers, une série de pipes et de tabatières , des cannes, des éventails...).

LA CUISINE :
Au coin du patio au fond et à droite de la porte d'entrée, un petit hall donne accès à une cuisine en plein air . Cette cuisine est une petite cour découverte, au sol dallé de pierre, entourée de deux portiques faisant l'angle. Le portique en face de l'entrée, abrite le lieu de préparation des repas, celui de droite le lieu de cuisson. Dans cette cuisine reconstituée, on peut voir tous les ustensiles en poterie, en cuivre ou en bois.

Le paysage culturel théâtral et musical va s’enrichir dans les prochains jours avec l’ouverture d’un nouvel espace dénommé « THEATRE D’ART BEN ABDALLAH » .localisé fi BEB JDID a zan9et torbet el bay, cet espace sera un lieu de rencontre pour musiciens, poètes et hommes de théâtre .cet espace comportera un café culturel, un théâtre avec 150 sièges, une salle polyvalente .

Bibliographie

- Ministère de la culture, agence de la mise en valeur du patrimoine culturel, Les monuments et les sites tunisiens du patrimoine mondiale, 10 8 p.

- REVAULT, Jaque, Plais et demeures de Tunis, édition CNRS, Paris, 1983, 466p.

- Association de la sauvegarde de la Medina de Tunis, Medinances, ALif, edition de la Méditerranée, Tunis, novembre 2003, 151 p.

- SALADIN, Henri, Tunis et Kairouan, Librairie Renouard, Paris, novembre 2002, 144p.

Site officiel du Ministère de l’intérieure

http://www.commune-tunis.gov.tn/


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